Qu est-ce qu un prix ?
Dans une acceptation la plus
étroite, le prix désigne la somme d’argent réclamée en échange d’un produit ou
d un service. Plus largement, il présente l’ensemble des sacrifices faits par
un client pour bénéficier des avantages liés à la possession ou à l’utilisation
du produit ou du service en question.
Caractéristiques du prix
Le prix occupe une place
particulière dans le mix marketing, car il possède des caractéristiques très
particulières :
-
C’est la seule
variable de mix marketing qui puisse apporter un revenu ; les autres
représentent des coûts.
-
C’est aussi l’une
des plus flexibles. Contrairement aux autres caractéristiques du produit ou aux
circuits de distribution ; les prix peuvent être modifies rapidement. Il
est facilement et rapidement modifiable, alors que les changements en matière
de produit, de distribution ou de communication prennent du temps.
-
Il constitue dans
le même temps le problème numéro un de nombreux responsables marketing, et
beaucoup d’entreprise le manipule assez mal. Le choix d’un produit fondé sur
les coûts et non sur la valeur perçue par le client fait partie des erreurs les
plus courantes. Le prix fixé par l’entreprise doit se situer entre le coût et
la valeur du produit aux yeux du client.
Différents sortes de prix
Prix rond :
prix qui se termine par un ou plusieurs zéros. Le franchissement d'un prix rond
se traduit dans la perception de l'acheteur comme une forte hausse de prix.
Prix magique
: prix qui se démarque légèrement du prix rond en lui étant immédiatement
inférieur. Par exemple 99dh. Ces prix sont supposés être plus attractifs car
ils tiennent compte de la psychologie du consommateur et ne dépassent pas un
seuil psychologique.
Prix minimal
: prix au-dessous duquel les consommateurs ne veulent pas acheter (notion de
qualité insuffisante). C'est une pratique réprimée juridiquement.
Prix maximal
: prix au-dessus duquel les consommateurs ne désirent pas acheter (notion de
prix excessif).
Prix conseillé
: prix préconisé par un fournisseur à ses revendeurs comme étant le juste prix
de revente. La notion de « juste prix » concilie : les impératifs de
rentabilité de l'entreprise, la capacité d'achat des consommateurs,
l'adéquation avec la qualité présumée et la nécessité de compétitivité. Le prix
conseillé est autorisé dans la mesure où il peut être respecté ou pas par les
revendeurs.
Prix d'appel
: produit vendu en petite quantité afin d’attirer une clientèle vers un produit
similaire vendu à prix fort.
La
politique du prix
Elle désigne
un ensemble de décisions et d'actions réalisées pour déterminer la structure et
le niveau de la tarification pour chaque produit de chaque ligne de chaque gamme proposé
au(x) client(s) acquis ou à conquérir. Le mix prix et
le mix produit sont les deux piliers principaux de la politique de marketing
mix qui déterminent et conditionnent la réussite ou l'échec de la politique
commerciale d’une entreprise au niveau des ventes et de la marge dégagée. Car en raison de la relation
qualité/ prix fermement ancrée dans l'esprit des consommateurs et de
l'importance du facteur prix dans l'image du produit, on peut presque dire que
son influence s'étend aux autres politiques et à la perception globale de
l'offre par le consommateur.
Or l'utilisation de modèles
théoriques d'optimisation des prix se révèle souvent inappropriée. Car non
seulement les entreprises ne sont pas en mesure de les maîtriser, mais les
nombreux paramètres et le côté volatil de leur évaluation, leur interdépendance
sont autant de difficultés qui le rendent complexes et inopérantes.
Facteurs à prendre en compte pour fixer le prix d’un
produit
Avant de fixer le prix d’un
produit, il faut donc prendre en compte différents éléments comme, par exemple,
s'il s'agit d'un produit nouveau, d'un changement de prix en réaction au marché
ou en réaction à une action stratégique de la concurrence. Ainsi pour optimiser le niveau des prix de ses produits sur
les différents marchés, les décisions
prises dans le domaine de la politique de prix
par l’entreprise doivent évidemment être cohérentes et prendre en
comptes les contraintes et les variables suivantes :
– les coûts
ou prix de revient
– l’image du produit
– la distribution et ses exigences en termes de prix et marges
– l’élasticité prix ou la sensibilité prix
– les études consommateurs
– la concurrence à travers la veille prix.
Aussi, il faut rappeler enfin que le niveau des prix d'un produit est aussi fonction de son cycle de vie, de la longueur des phases du cycle et des scénarios de rentabilité que l'entreprise avait éventuellement prévus.
– l’image du produit
– la distribution et ses exigences en termes de prix et marges
– l’élasticité prix ou la sensibilité prix
– les études consommateurs
– la concurrence à travers la veille prix.
Aussi, il faut rappeler enfin que le niveau des prix d'un produit est aussi fonction de son cycle de vie, de la longueur des phases du cycle et des scénarios de rentabilité que l'entreprise avait éventuellement prévus.
Les objectifs et les contraintes
de la fixation du prix.
Les
objectifs : Fixer un prix c’est
prendre en compte différents objectifs tels que :
- La rentabilité : une
entreprise ne peut se développer durablement sans faire de bénéfices
- La part de marché : le prix
peut servir soit à maintenir, soit à gagner des parts de marché en fonction de
l’accueil fait par les consommateurs et des prix des concurrents
- La gamme de produit : les prix des différents modèles d’une gamme
doivent être cohérents afin de ne pas désorienter le client.
- La concurrence : le prix fixé
doit servir à positionner le produit par rapport à ceux de la concurrence et
ainsi participer aux objectifs généraux de l’entreprise sur son marché.
Les contraintes : Mais fixer un prix c’est aussi tenir compte
d’un certain nombre de contraintes :
- La loi : certains prix (livres scolaires par
exemple) ne sont pas entièrement libres ;
- Les coûts : un produit ne
peut être durablement vendu à un prix inférieur à son coût de revient : c’est
l’objectif de la comptabilité analytique que de déterminer ce seuil.
- La politique commerciale :
le prix doit être en cohérence avec les autres éléments du plan marketing de
l’entreprise : un prix élevé doit s’accompagner d’une qualité sans reproche et
accompagne généralement un positionnement haut de gamme.
- La distribution : les
centrales d’achat de la grande distribution ont une influence forte sur les prix
des biens de consommation du fait de leur puissance d’achat.
Les choix possibles de la politique de prix
Le prix est une composante
très importante du marketing mix. Cependant, il n'y a pas de politique
universelle en matière de fixation de prix. Chaque entreprise se trouve
confrontée à un problème complexe qui lui est spécifique pour définir sa
politique du prix..
Généralement la fixation d'un
prix s'avère nécessaire dans les situations suivantes :
- Lors du lancement d'un
produit (nouveau ou existant) sur un marché
- En cas de modification du
prix en réaction au marché ou lors d'un changement de phase du cycle de vie .
- En cas de modification du
prix en réaction à une action stratégique de la concurrence.
Mode de fixation du prix
Comment
définit-on le prix d'un produit ?
Il y a trois éléments qui déterminent
la politique de prix et qui appartiennent à deux logiques distinctes.
La première, incontournable, part du coût de revient complet du produit et y ajoute
une marge. C'est une logique interne, qui s'appuie sur les outils de
calcul de coûts de la comptabilité analytique, mais pas sur la démarche
marketing.
La seconde logique, purement marketing,
est externe à l'entreprise puisqu'elle vient du
marché. Dans cette logique, deux des éléments analysés dans l'étude du marché
interviennent principalement : la concurrence et, bien sûr, la demande.
Attention, ces deux logiques, interne et
externe, ne s'opposent pas. Elles se complètent, et aucune décision de la
politique de prix ne peut être prise sans avoir en main les informations
concernant les coûts, la concurrence et la demande
Autrement dit toute décision sur les prix met en jeu
un ensemble de facteurs que l'on peut regrouper autour de 3 thèmes : les coûts,
la demande et la concurrence.
Les méthodes de fixation du prix.
On distingue généralement
trois sources de réflexion pour la fixation d’un prix :
1 - La fixation du
prix à partir des coûts
Définition du coût
Le coût est un concept utilisé par les gestionnaires pour
définir la somme des
charges relatives à un élément (produit, activité, fonction…). Il intègre toutes les charges consommées jusqu'au stade
final de l'élaboration du produit.
Les différents types de
coûts
Il existe en
effet plusieurs types de coûts :
Le coût d’achat :
(parfois appelé coût
d’approvisionnement) déterminé par le prix d’achats et les frais
supplémentaires
Le coût de production : déterminé par les charges directes de production comme le prix
des matières premières et charges indirectes
Le coût de distribution : il comporte le prix des activités
annexes, de gestion des stocks et de transport
Types des charges
Le contenu du coût de
production composé des charges suivantes:
Charges directes:
sont des charges affectées directement au coût calculé. Ce sont les matières
premières consommées, sorties des stocks .C'est également la main-d'oeuvre directe
du personnel fabriquant le produit.
Charges indirectes : comme il n'est pas possible de les affecter à un coût
particulier (elles concernent plusieurs coûts); elles doivent d'abord être
analysées pour pouvoir être ensuite réparties. Elles nécessitent un calcul
intermédiaire afin d’être attribuée au coût d’un produit, d’une marchandise ou
d’un service. Exemple des charges indirectes : les frais de publicité,
frais d’entretien, d’assurances…..
Charges fixes : elles sont des charges indépendante de l'activité, qui existent même
en cas d'absence de production (assurance, loyer…). Elle
sera donc supportée par l’entreprise et décaissée, quoiqu’il arrive et même si
aucun chiffre d’affaires n’a été généré.
Charges variables : Les charges variables (charge d’activité ou charge opérationnelle)
varient en fonction de l'activité, souvent d'une manière proportionnelle. Elle varie selon le volume
d’activité : plus l’activité progresse, plus les
charges variables sont importantes ; et inversement.
Voici des exemples de charges variables : les achats de marchandises, les
achats de matières, la sous-traitance, les consommations énergétiques
Comment passer des coûts au
prix ?
La fixation du prix fondée
sur les coûts représente la méthode de tarification la plus simple, tant pour
les fabricants que pour les distributeurs. Elle est utilisée par toutes les entreprises pour calculer
les coûts générés par les achats, les coûts d’exploitation et enfin la marge en
fonction des objectifs de rentabilité et des contraintes auxquelles fait face
l’entreprise.
Selon les types d’entreprise,
il existe deux méthodes de calcul :
Méthode du coût de revient (Industrie)
Prix
de vente HT = coût de revient unitaire HT + marge HT
Méthode du prix d’achat (Commerce)
Prix
de vente HT = prix d’achat HT + marge HT
II - La fixation du
prix à partir de la demande
Quelles sont les
relations entre le prix et la demande ?
L'approche du mode de
fixation du prix en fonction des coûts repose, en grande partie, sur les
principes de la théorie micro-économique. Le consommateur est supposé rationnel
et parfaitement informé des prix et de la qualité des produits. Le marketing
introduit un autre point de vue qui impose de partir de la demande pour savoir
à quel prix le consommateur est prêt à acheter le produit et en quelles
quantités. Pour cette approche la fixation d’une bonne tarification nécessite
d’abord de bien comprendre comment la valeur perçue par le client. Car c’est la
valeur perçue qui conditionne le prix que le consommateur ou l’industriel est
prêt à payer.
Avant d’en fixer le prix, le
responsable marketing doit donc faire en sorte d’appréhender l’effet potentiel
de ce prix sur la demande et cherche le prix jugé
normal ou acceptable pour le plus grand nombre de clients potentiels de la cible.
Elasticité de la
demande par rapport au prix
Chaque prix que l’entreprise
pourrait fixer entraîne un niveau de demande différent. La relation entre le
prix fixe et la demande qui en résulte définit une courbe de demande qui
indique le nombre d’unîtes qui seront vendues sur une période donnée en
fonction du prix réclamé. Dans le cas général, la demande est inversement
proportionnelle au prix : plus le prix élevé plus la demande est faible.
Dans certain cas, la courbe
se trouve oriente dans l’autre sens. Cela peut être le cas pour les produits de
luxe, ou afficher un prix élevé peut être recherché par le consommateur, par
effet de snobisme. Plus fréquemment, on observe que les consommateurs estiment
qu’un prix supérieur est synonyme de meilleure qualité. La baisse de prix peut
alors entamer la crédibilité du produit. Cette sensibilité de la demande par
rapport à la variation de prix s’appelle l’élasticité de la demande
L’élasticité de la demande
par rapport au prix est donc : une variation en pourcentage du prix de vente
d’un produit entraîne une variation en pourcentage de la quantité demandée de
ce produit. La connaissance des élasticités/prix
permet à l'entreprise de fixer son prix de façon à obtenir la plus grande part
de marché et/ou le plus grand bénéfice. Les responsables marketing ont
donc besoin de connaître l’élasticité/prix, c’est à dire la réactivité de la
demande à un changement de prix.
Calcul du coefficient d’élasticité :
Variation de
la demande en % (D) Dd/d
E (élasticité) = =
Variation du prix en % (D) Dp/p
d = quantités demandées d’un produit
Où
p= prix d’un produit
selon le
produit, la réponse de la demande à une modification de prix, varie
sensiblement.
La valeur absolue de e = 1
|
Significations
|
êeú =
1
|
Demande
parfaitement élastique, une variation de prix de + x % entraîne une variation
des quantités demandées de moins de x % (et inversement) cas rare,
exemple : transport.
|
1 < êeú
< ∞
|
Demande
très élastique, tout changement de prix a un impact plus que professionnel
sur les quantités vendues, exemple : voyage, loisir, livre.
|
0< êeú
< 1
|
Demande
inélastique, une variation de prix affecte pue la demande, exemple : le
sel, l’huile, le sucre.
|
L’approche psychologique
Le
prix psychologique
Le prix psychologique résulte
du principe selon lequel le consommateur s’aide du prix pour appréhender la
qualité du produit ou du service . C’est à dire que le prix est lié à la
perception que l’acheteur a de la qualité du produit, de ses performances, de
son utilité et de son image. Quand un consommateur envisage d'acheter un
produit, il juge son prix en fonction d'une
fourchette de prix acceptable en fonction de sa classe sociale, sa famille, sa
fonction… et qui lui offre un certain « standing » nécessaire à son
épanouissement dans son milieu.
Le prix psychologique peut
donc être défini comme étant « le niveau de prix d'acceptation optimal consenti
pour l'achat d'un produit donné par le plus grand nombre de consommateurs ».
Le responsable marketing doit
alors choisir un prix ni trop élevé, ni trop bas. Car un prix trop bas peut
dévaloriser le produit même s’il est de qualité et un prix trop élevé peut
baisser la demande.
Pour atteindre cet objectif
une méthode a été développée par des chercheurs (adam gabor et granger). Cette méthode consiste à
interroger un échantillon de personnes représentatives et à leur poser deux questions
:
«Au-dessous de quel prix considérez-vous que le
produit est de mauvaise qualité ? » :
on calcule le pourcentage d'individus trouvant un prix donné suffisamment élevé
(courbe de prix minimum).
«Au-dessus de quel prix considérez-vous que le produit
est trop cher ? » : on obtient le
pourcentage d'individus trouvant un prix donné trop élevé (courbe de prix
maximum).
Pour chaque prix on peut ainsi
calculer le pourcentage de réponse obtenu au deux questions, et déterminer le
prix psychologique.
Exemple : une entreprise
devant commercialiser un paquet de café de 250g haut de gamme, a obtenu les
réponses suivantes après enquête auprès de 500 consommateurs.
Qualité
insuffisante
|
Prix excessif
|
||||||
Prix de vente
|
Nbre de réponses
|
%
|
% Décroissant cumulé
|
Nbre de réponses
|
%
|
%Cumulé croissant
|
%Acheteurs potentiels
100-(a+b)
|
7
8
|
20
190
|
44
38
|
100
56
|
0
0
|
0
0
|
0
0
|
0
0
|
9
|
60
|
12
|
18
|
16
|
60
|
12
|
70
|
10
11
12
13
|
30
0
0
0
|
6
0
0
0
|
6
0
0
0
|
90
130
160
60
|
18
26
32
12
|
30
56
88
100
|
64
44
12
0
|
Le
prix psychologique ou d’acceptabilité retenu sera de 9 dh ; à ce prix 70 % des personnes interrogés sont prêtes
à acheter le produit, 12 % le trouvent trop cher et 18 % estiment de qualité
insuffisante.
NB. : Le prix psychologique
est celui qui satisfait le maximum d'individus mais ce n'est pas forcément
celui qui assure le chiffre d'affaires le plus élevé, ni celui le plus
rentable. Vendre un produit au prix psychologique est l'assurance pour
l'entreprise de vendre au plus grand nombre de clients et donc d'avoir la part
de marché maximale. Consultez un cours complémentaire sur le prix
psychologique.
III - La fixation du
prix à partir de la concurrence
Quel est
l'impact de la concurrence ?
Le prix est une arme
concurrentielle qui permet à l'entreprise de se différencier de la concurrence.
Le prix de la concurrence constitue un pôle de référence pour l'entreprise. Ainsi
au moment de fixer ses prix l’entreprise doit également examiner les coûts, les
prix et les offres commerciales de ses concurrents. Car les prix de la
concurrence sont des indicateurs, des référentiels pour l’entreprise.
Pour connaître les prix des
concurrents, l'entreprise peut faire des relevés de prix sur les points de
vente, se référer au tarif des catalogues, ou encore effectuer des études
auprès des consommateurs.
Avec l’intensité
concurrentielle, l’entreprise est souvent amenée à choisir face à plusieurs
options : vendre moins cher ou plus cher que ses principaux concurrents ou
encore décider de s’y aligner.
D’une manière générale, il faut retenir que
l’étude de la concurrence doit être permanente au regard de la vitesse, de la
réactivité, de la créativité du marché. Car le prix est devenu un des maillons
essentiels de la chaîne de distribution depuis l’avènement des techniques de
l’informatique et de la communication.
Par exemple si le
consommateur estime que le produit ou le service fourni lui procure une valeur
supérieure, l’entreprise pourra demander un prix plus élevé. Inversement, s’il
considère qu’il lui apporte une valeur moindre elle devra revoir ses
prétentions ou corriger la perception du client pour justifier le prix.
En outre si l’entreprise fait
face à des concurrents de taille plus modeste qui affichent des prix excessifs
en regard de la valeur offerte, elle pourra fixer un prix plus bas afin
d’éliminer les plus faibles. Mais si le marche est domine par des concurrents
plus importants adeptes des prix bas, elle pourra choisir de cibler des niches
inexploitées en proposant des produits plus chers, et à forte valeur ajoutée
Cette approche souvent
pratiquée par les entreprises pour fixer les prix de leurs produits et qui consiste à se référer essentiellement aux prix
des produits concurrents sur le marché choisi et la clientèle ciblée ; présente
des avantages dans les circonstances suivantes :
- Lorsque les coûts
sont difficiles à mesurer ou que l’exploitation n’a pas mis en place un système
de comptabilité analytique,
- Lorsque le prix
moyen pratiqué dans le marché sélectionné procure une rentabilité suffisante,
Les stratégies du prix
Le choix d’une stratégie de
prix est toujours une des taches les plus délicates pour le responsable marketing
dans la mesure où il représente non seulement le positionnement du produit mais
conditionne aussi la rentabilité. Car le prix conditionne le comportement du
consommateur. Toute stratégie de modification par les prix doit être étudiée
dans la plus grande rigueur et avoir le soutient du noyau hiérarchique de
l’entreprise.
En fonction de
ses objectifs et des contraintes qui s’imposent, toute entreprise doit définir une stratégie de prix
cohérente et évolutive tout au long du cycle de vie du produit. Il existe une
diversité de stratégies de prix. Voici les principales :
1)stratégie
lors d’un lancement d’un produit
Il
existe trois stratégies :
1 - La stratégie de pénétration de
marché : Cette stratégie
recherche des parts de marché en utilisant un prix bas pour inciter les ventes
et atteindre un chiffre d’affaire important. Elle recherche donc une vente de
volume pour soit le maintient de la concurrence ou le découragement de nouveaux
entrants sur le marché. Elle est souvent le propre des produits de grande
consommation et est utilisée lors du lancement d’un nouveau produit. Elle peut entraîner
une guerre de prix qui peut être fatale pour les entreprises en concurrence.
Ces stratégies supposent que le marché soit très sensible au prix et que les
coûts unitaires diminuent lorsque la demande augmente.
2 - La stratégie d’écrémage : Elle se base sur la fixation d’un prix élevé
pour ne toucher qu’une clientèle limitée. C’est la recherche du profit maximum.
Cette stratégie permet de vite rentabiliser l’investissement et s’utilise lors
du lancement de nouveaux produits, le plus souvent lorsque l’entreprise se
trouve en situation de monopole, d’une technologie avancée, ou s’il s’agit d’un
produit haut de gamme avec une clientèle ciblée. Elle permet en sorte une
construction d’une image forte avec des possibilités de marges considérable sur
un segment restreint.
3 – la stratégie d’alignement sur le
marché : L’entreprise fixe un
prix sensiblement identique à celui de la moyenne du marché ou s’aligne sur
celui de son principal concurrent. Cette stratégie a pour avantage d’éviter une
guerre des prix, et permet d’entrer sur un marché concurrentiel (exemple :
lessives, véhicules automobiles, épicerie alimentaire).
2) Modification de
prix lors de la vie du produit :
Des
événements peuvent survenir lors de la vie d’un produit nécessitant alors une
modification de la stratégie initiale retenue. Deux cas peuvent se
présenter :
Une
baisse de prix : cette décision
peut résulter
- De
facteurs internes à l’entreprise (exemple : baisse des coûts de revient)
volonté d’éliminer un concurrent, ou d’augmenter la part du marché.
- De
facteurs externes (exemple : baisse des prix du principal concurrent.
- De
l’apparition de nouveaux concurrents.
Une
diminution du prix modifie la perception que le consommateur du produit. Il
faut donc veiller à ne pas nuire à son image de marque.
Dans
tout les cas, il est indispensable d’envisager les conséquences d’une guerre
des prix qui pourrait survenir, dégradant la situation du marché dans son
ensemble (exemple : le marché des ordinateurs).
Une
hausse de prix : elle peut être
justifiée par une augmentation du coût de revient du produit (hausse du coût
d’achat des matières) ou d’un élément du coût de revient (exemple :
salaire), par un accroissement de la demande qui devient supérieur à l’offre
(exemple : cas de pénurie fruit et légumes), ou par une volonté
d’augmenter la rentabilité de l’entreprise sur le produit. Elle est à manier
avec précautions, car le consommateur risque de se tourner vers des produits de
substitutions ou de renoncer à son achat, il faut dans ce cas, se référer aux
études de détermination de prix psychologique et tenir compte du coefficient
d’élasticité de la demande par rapport au prix.
3)Stratégie de prix unique :
C’est
une stratégie de prix qui consiste à proposer un produit ou un service à un
prix unique quel que soit le consommateur.
Cette
pratique est parfois modulée par des réductions de prix, des promotions ou des
majorations de prix.
Avantages et inconvénients du prix
unique: c’est une bonne approche
quand les clients sont homogènes. Le prix unique apporte de la clarté. Mais
cette stratégie est peu adaptée à des
clients ayant des valeurs perçues très diverses. Le prix unique devient alors
peu efficace pour toucher des segments de clientèle différents.
4)Stratégie
de prix différencié (ou
tarifs multidimensionnels):
Cette stratégie de prix consiste
à proposer plusieurs prix pour un même produit ou service afin de s’adapter à
la diversité des consommateurs (et à la valeur perçue qu’ils attachent au
produit ou service).
La différenciation des prix
se pratique le plus souvent sur des critères tels que :
- la quantité commandée ;
- la qualité des clients
(commerçant, particulier…) ;
- les régions de vente
(France, export) ;
- le moment de consommation
(matin, midi, soir…) ou la période de vente (saison) ;
- le canal de distribution
emprunté ;
- le degré de participation
du client.
Avantages et inconvénients du prix différencié : cette stratégie est adaptée à une clientèle hétérogène (plusieurs
segments sont clairement identifiés). Or cette diversité des prix proposés peut
créer de la confusion dans l’esprit des consommateurs. De plus, cette pratique
nécessite d’avoir clairement identifié les différents segments et leur valeur
perçue. Politique complexe à mettre en œuvre (risque d’erreur important)
5)Stratégie de prix forfaitaire :
La stratégie de prix
forfaitaire consiste à appliquer un prix pour la vente d’un ensemble de biens
ou services, similaires ou différents, et dont la valeur totale peut être
inférieure à la somme des prix unitaires de chacun de ces biens.
L’objectif d’une telle
pratique est d’inciter le consommateur à acquérir des produits qu’il n’aurait
pas achetés à leur prix habituel.
Avantages et inconvénients du prix forfaitaire :c’est une politique qui permet de clarifier l’offre.
Adaptée aux clients en attente d’un budget clair. Incite le consommateur à
acquérir des produits qu’il n’aurait pas achetés à leur prix habituel.
L’inconvénients de cette stratégie c’est que chaque offre comprise dans le
forfait doit aussi être proposée séparément. Cela peut alourdir la grille
tarifaire.
6)La gestion des capacités (ou Yield
Management):
La notion de gestion des
capacités Gestion des capacités (Yield Management) ou « Revenue Management » ou
« tarification en temps réel » c’est une politique d’ajustement des prix en
fonction de l’offre restante et de la demande en vue de maximiser les ventes
(le chiffre d’affaires). Le Yield Management n’est applicable que pour les
entreprises répondant aux critères suivants :
- difficulté d’adaptation des
capacités en volume et en qualité (lorsque la demande est forte, on ne peut pas
augmenter la capacité pour y répondre) ;
- impossibilité de stockage
(toute capacité non vendue à une date donnée est définitivement perdue) ;
- possibilité de prévoir son
activité (prévision des ventes possible par le biais de réservations).
Avantages et inconvénients de la gestion des capacités : permet de maximiser
les ventes en évitant la perte pure et simple des produits non consommés.
Inconvénients : cette gestion à un coût (commissions versées aux
intermédiaires, manque à gagner par rapport au prix affiché). Elle nécessite
une rigueur importante pour éviter les erreurs. Elle risque d’entraîner une
confusion dans l’esprit du consommateur à cause de la diversité des prix.
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