Qu’entend-on par « communication média » ?
La communication
par les médias révèle avant tout une communication dite « de masse » ; qui intègre des modes de communication tels que la presse, la télévision, la radio, le cinéma
et l’affichage. Ainsi,
d’après Kotler et Dubois, on définit ce type de communication
comme « toute forme de communication non interactive
utilisant un support payant,
mis en place pour
le compte d’un émetteur identifié en tant que
tel ».
La communication média est un terme qu’on n’entend pas très souvent, car la plupart du temps on entend parler de la publicité, et des campagnes de publicité. Elle a pour objectif d’obtenir la
meilleure couverture possible de la cible qui a été définie dans la stratégie de communication
Dés lors,
les données du marché de la publicité révèlent
que ce type de communication est toujours fortement utilisé par les sociétés, qui allouent
des sommes très importantes en budget de communication media. Pour faire la
promotion d’une entreprise et de ces produits, les organisations utilisent la
publicité sous toutes ses formes : télévision, radio, presse écrite,
affichage, cinéma, objets publicitaires, …
Internet est aussi
un moyen de communication média qui
se développe aujourd’hui. En effet, on trouve de plus en plus de publicité sur
le web, sous diverses formes, du mailing à la bannière.
La démarche de la stratégie
de
communication media
La stratégie de communication
media comme déclinaison de la stratégie globale de l’entreprise
est de la responsabilité de l’annonceur. A la base de toute action communication media, il y a nécessairement un raisonnement marketing. Les objectifs de la communication ( la notoriété
par exemple), le positionnement publicitaire (l’image de marque), ne sont que la traduction fidèle,
en terme de communication, des objectifs et du positionnement
marketing.
L’agence de communication a pour mission d’élaborer et d’exécuter l’action de communication, en cohérence avec la décision marketing de l’annonceur.
Ce programme
opérationnel de communication est dénommé
généralement stratégie de communication
media. Beaucoup d’entreprises,
et en particulier les PME, recourent à la communication media sans avoir une approche marketing stratégique précise explicitée. L’agence
de communication, dans l’analyse du problème de communication qui lui est posé,
est souvent conduite à remonter
en amont et à préciser avec l’annonceur un certain nombre de points
relevant de la démarche
stratégique. En conséquence la recommandation de l’agence explicite la stratégie de communication
media de l’annonceur.
Les principes
d’évaluation de la communication media
Avant d’appliquer une stratégie de communication
media et de transformer les grandes idées
directrices qu’elles contient en un programme opérationnel, il est sage de vérifier que cette
stratégie « tient bien la route ». C'est-à-dire qu’elle respecte
des principes fondamentaux qui tiennent au bon sens et à l’expérience. Il y en a huit que toute stratégie de communication
media doit les satisfaire tous. Ce sont des conditions nécessaires, mais et non suffisantes pour l’efficacité de la communication.
Existence :
Une stratégie de communication media
doit donc être écrite, diffusée et acceptée par tous ceux qui sont directement concernés, chez l’annonceur et dans l’agence.
Continuité :
Une des qualités
essentielles d’une stratégie, c’est d’avoir été conçu pour durer, et résister ensuite aux évolutions normales
du marché, de la concurrence ou
de la distribution.
Différenciation :
La stratégie de communication media ne doit pas chercher l’originalité à tout prix mais elle doit permettre de différencier nettement
la communication de celle des concurrents. Cela doit se
traduire par une expression spécifique à la marque. On parle alors du code de communication de la marque. Il lui donne sa personnalité, affirme son identité, lui définit, aux yeux du
consommateur, un caractère inimitable.
Clarté :
Une bonne communication
media est claire. Elle s’appuie sur des idées fortes, simples et qui ont
entre elles des liens logiques.
Une publicité qui réclame plusieurs pages de présentation
sans pouvoir dégager les points
majeurs autour desquels on peut tout ordonner ;
elle a toutes les chances d’aboutir à des
actions confuses.
Réalisme :
La communication media peut être très rentable, mais il faut savoir ne pas lui demander plus que
ce qu’elle peut raisonnablement faire.
Déclinaison :
Une stratégie de
communication media doit être
:
Déclinable selon les différentes formes de communication : ses principes doivent
pouvoir être non seulement applicables à la publicité,
mais à toutes les autres formes de communication.
Déclinable selon
les médias :la stratégie doit être adaptable à tous les moyens de
communication (télévision, radio,…)
Déclinable selon les marchés, les pays, la concurrence.
Déclinable sur une gamme de produits
ou d’activités.
Intégration :
La stratégie de communication media ne s’exprime pas de façon uniforme. Elle fait appel à des moyens variés (médias, hors-médias).
Alors il faut qu’elle capitalise sur l’objectif principal,
et qu’elle trouve un juste milieu. Les différentes expressions de la marque, des produits
et de leurs porte-parole (vendeurs, dirigeants…) doivent être cohérentes, et jouer en synergie. La communication doit être intégrée.
Acceptabilité interne :
Une stratégie doit énoncer les principes
d’une action qui doit être parfaitement comprise
et acceptée par les consommateurs visés. Il faut aussi se soucier du sentiment des publics internes
de l’entreprise (personnel,
syndicats…)
Les conditions
d’une bonne communication media
Il y a quelques
principes essentiels d’une bonne communication
media
Ne pas vouloir trop en dire : Une des lois fondamentales de la communication
media c’est que, plus le message émis est complexe, moins il a de chances
d’être perçu, compris et retenu par son destinataire. Les responsables marketing , qui passent leurs journées dans leur entreprise à s’occuper de leur
produits, ont souvent tendance à vouloir trop en dire, dans leur communication corporate
comme dans leurs communication produits,
et à croire que plus leurs messages seront riches, denses et divers, plus ils intéresseront leurs destinataires. Ils oublient que les gens –les consommateurs- auxquels s’adressent leurs communications
sont saturés d’informations
et de messages pour des produits qui ne les intéressent pas toujours beaucoup. En conséquence, ils
ne voient et ne retiennent qu’une toute petite
fraction de la communication qui leur est
destinée. Ils sont de plus en plus sélectifs et cette tendance s’accentue car la quantité
d’informations s’accroît
à un rythme très élevé : chaque marocain, passe en moyenne, plus de
trois heures par jour devant la télévision !face à cette inflation de communication de toutes sortes, la capacité d’absorption des individus reste très
limitée.
Pour qu’une communication soit efficace, il faut donc qu’elle
soit simple, c'est-à-dire
qu’elle ne contienne qu’un petit nombre d’informations,
d’idées ou d’arguments.
La répétition et la redondance : Il faut sans cesse marteler le même message pour qu’il ait une chance de s’imposer
dans un univers extrêmement
concurrentiel.
La répétition est surtout un principe de la communication publicitaire. On dit la même chose sous des formes
différentes. La redondance est un principe majeur de la pédagogie et donc de la communication..
La continuité et la durée : Répétition et redondance supposent
que l’on inscrive les actions de communication dans la
durée. L’impératif de la continuité est essentiel. Or, les stratégies de communication ont
souvent deux défauts :
Les investissements
se font souvent par à-coups
; ils sont trop dispersés dans le
temps.
Les positionnements et les promesses changent trop souvent. C’est un défaut
fréquent et rédhibitoire que l’on retrouve chez de très nombreux
annonceurs. Les annonceurs se fatiguent plus vite de leur communication que les consommateurs. Ils
devraient certainement apprendre à être plus patients.
Tous les grands exemples de communication réussie
ont pour vertu commune
la continuité : même positionnement, même promesse, même style, souvent même médias et
même agences. Les campagnes changent chaque
année mais, en réalité, ce
sont toujours les mêmes !
L’obligation de vérité : On croit trop souvent que la communication en général et la publicité en particulier peuvent dire un peu n’importe quoi pourvu que ce soit enrobé de fantaisie, d’humour
ou de spectacle. Il est vrai que les consommateurs savent aujourd’hui lire les messages au second degré. Une promesse doit être forte et sa forme peut être exagérée mais elle ne peut pas être foncièrement
mensongère. Une triple obligation
doit
être respectée :
la vérité
du produit, c'est-à-dire
de ses performances
essentielles.
La vérité
de l’entreprise, l’entreprise a une identité, une culture qu’on ne peut pas ignorer. On peut faire illusion un temps ? auprès des cibles externes : en présentant
par exemple « une petite entreprise administration » comme « une grande multinationale
hyperdynamique ». ce sera certainement tout de suite mal
reçu par les publics internes et par la distribution.
La vérité des
consommateurs. La communication doit s’adapter à leurs attentes
fondamentales.
La copy stratégie
Une publicité efficace dépend du budget
mais aussi de la manière dont on l’utilise.
En fonction des objectifs, on va définir :
1. L’axe de communication : C’est l’idée forte que
l’on veut véhiculer ce que l’on veut dire (pour une banque, on s’axera sur le
conseil, la proximité, la rentabilité, le placement).
2. Le thème ou le concept d’évocation
Du point de vue de l’annonceur on parlera
plutôt du thème publicitaire, c’est à dire ce qui évoque dans l’esprit du
consommateur de façon plus concrète et efficace possible l’axe publicitaire. Le
thème, c’est la façon d’exprimer l’axe.
Du point de vue du consommateur, on parlera
plutôt du signifié est l’interprétation qu’il va se faire du signifiant. Le
signifié, c’est ce que le récepteur comprendra.
3. L’exécution du message
Il faudra définir le style et le ton du
message :
Il faudra définir les mots : le slogan
devra être court et mémorisable.
Il faudra choisir des couleurs en relation
avec le concept retenu
Il faudra choisir des graphismes (lettre)
facilement reconnaissables notamment un logo.
Il faudra choisir des visuels
(iconographies, images, photos), définir leur dimension dans le document.
4. La campagne
Il faut la tester au préalable puis mesurer
son impact à posteriori.
Principales caractéristiques des différents
médias
Dans le processus de la communication
media, la transmission du message s’opère à l’aide d’outils appelés médias. La
liste de ces médias ne cesse de s’allonger avec l’arrivée de nouvelles technologies.
Les médias de masse : appelés également mass-médias ou grands médias, ils regroupent la télévision, la presse, la radio, l’affichage et le cinéma.
Les médias de masse : appelés également mass-médias ou grands médias, ils regroupent la télévision, la presse, la radio, l’affichage et le cinéma.
Le tableau suivant résume les principales
caractéristiques des différents véhicules de la communication media
CARACTERISTIQUES
|
AVANTAGES
|
INCONVENIENTS
|
PRESSE QUOTIDIENNE
|
• sélectivité géographique
•
crédibilité
• importante audience (fort impact)
|
• qualité technique médiocre • courte
durée de vie
|
PRESSE MAGAZINE
|
• qualité technique très bonne • très
fort ciblage
• le magazine (surtout TV) est souvent
repris en main plusieurs fois dans la semaine
|
support statique
• espace publicitaire parfois
surabondant
|
TELEVISION
|
• images animées qui retiennent plus
facilement l'attention
• média de masse en prime time
• sélectivité des chaînes thématiques du
câble et du satellite
|
ciblage moyen
• coût élevé
• longs délais d'achat
|
AFFICHAGE
|
• média de masse par excellence
• communication spectaculaire
• très forte sélectivité géographique
|
message très court
• la création doit être parfaite •
aucune segmentation
|
RADIO
|
• sélectivité géographique
• segmentation • coût faible
|
• communication limitée • attention
faible • image médiocre
|
CINEMA
|
• conditions de communication optimales
•
mesure précise de l'audience
• mémorisation excellente
|
• audience limitée
• coût élevé
|
La cyberpublicité
Il n’existe pas de définition
officielle de la publicité sur Internet également appelée cyberpublicité,
publicité en ligne, e-publicité ou e-pub.
Au sens strict, la publicité sur Internet se compose des bannières ou de
bandeaux, des interstitiels, des superstitiels et des accords de sponsoring.
Certains auteurs considèrent les sites des annonceurs comme une autre forme de
publicité sur Internet. D’autres y ajoutent : le d-mail, les spams, les
techniques de promotion (e-coupons, concours, loteries...), le marketing viral,
les relations de presse...
Les bandeaux
Trois classifications
de bandeaux coexistent,
la première selon leur degré de mouvement,
la deuxième les classe selon leur format
et la troisième selon leur objectifs de
communication.
Les bannières passives et les
bannières actives
S’il s’agit d’annonces
passives, on parle de bandeaux. Si les créatifs font appel aux techniques
multimédias combinant le son et/ou la vidéo, et/ou les images animées en flash.
On parle de bannière Rich Média
Bannière passive
|
Bannière active
|
-la plus
courante
-ressemble la plus à la pub des médias -pas de mouvements, texte et visuel statique -gif simple -avantage légèreté du fichier donc affichage rapide sur l’écran -souvent utilisée en page d’accueil |
-Utilise divers
stimulis : images animées, son, vidéo
-gif animé -permet d’attirer de l’attention et de susciter de l’intérêt -problème du chargement lourd le format audio est de plus en plus utilisé soit dans des émissions broadcastées en format streaming audio, soit dans des bannières classiques sous la forme d’un javascript |
La
bannière interactive
Elle apparaît
selon les attentes, les requêtes, les réponses précédentes et le profil de
l’internaute. Elle permet ainsi de personnaliser une publicité en fonction de
l’intérêt du consommateur pour un type de produit.
Les interstitiels et superstitiels
Les interstitiels :
c’est une annonce publicitaire qui s’ouvre par dessus la page que l’internaute
est en train de charger, soit en plein écran, soit sous la forme d’une fenêtre
en sur impression.
Il peut ressembler à un message télévisuel. De plus petit format et en images
fixes, il est appelé fenêtre ou popup
Les avantages : ils attirent l’attention et ont un fort impact, notamment
grâce à l’effet de surprise, ils permettent une véritable politique de création
publicitaire et les interstitiels sonores génèrent des taux de clic élevés.
Pour les interstitiels en vidéo, ils ressemblent aux spots de TV et ont une
grande visibilité, ils permettent de faire passer des messages difficiles. Ils
allient le son, les images en couleur et le mouvement. Ils donnent une image
high-tech à la marque et à l’annonceur du site.
Pour éviter la contrainte du temps de téléchargement, la société UNICAST a
développé une nouvelle technologie baptisée superstitiel
Les superstitiels :
c’est un mélange d’interstitiel et de Rich Média. Ils utilisent un écran de
type TV et les formats gif et jpeg ainsi que les technologies HTML et FLASH.
Ils permettent un chargement invisible en arrière plan du spot lors de la
lecture d’une page, ce qui évite les désagréments du téléchargement des
interstitiels.
Chaque superstitiel doit inclure une mention "click on corner button to
close window". On ne les classe pas dans les popup, mais dans les popup
Under, car il ne s’ouvre que lorsque l’internaute ferme ses pages web.
Le cyberparrainage
Les accords de
parrainage publicitaire entre un annonceur et un site web consistent pour le
parrain (ou sponsor) à contribuer financièrement, matériellement et/ou
techniquement à l’organisation, sur le site web sponsorisé, d’une ou plusieurs
pages, de fond d’écrans sur toutes les pages, d’une rubrique informations,
d’évènements ou encore de jeux concours. C’est donc une association d’une marque
à un site. Le sponsor obtient en contrepartie de son soutient d’avoir son nom
inscrit sur une ou plusieurs pages du site qu’il parraine en dehors des
bannières publicitaires. Durée de trois mois à plus d’un an dans certains cas.
Le plan
de communication media
Le plan de communication media identifie
l’ensemble des messages émis par une organisation vers une cible (consommateur,
prescripteur, revendeurs…) et sélectionne les supports dans lesquels seront
insérés les messages d’une campagne ; dont la finalité est de créer ou maintenir
une relation avec la cible et influencer son comportement d’achat.
Les critères de choix du plan
de communication media
Voici les différents critères qui doivent
être pris en compte lors de l’élaboration du plan de la communication media:
-Les
contraintes légales : pour certains produits, il est interdit
d’utiliser un ou plusieurs média (alcool, distribution…)
-Le
type de messages à véhiculer : plus l’argumentation est longue, plus la
presse est intéressante, si elle est plutôt visuelle on privilégiera le cinéma
ou la télévision.
-La
couverture de la cible
-Le
coût (l’accès à la télévision nécessite une forte capacité financière
de l’entreprise).
Selon des
critères qualitatifs :
-Le
support doit être proche des centres d’intérêts de l’audience (un produit de
bricolage sera mieux perçu dans un magazine de bricolage que dans un quotidien,
cependant, l’audience sera plus faible).
-La
qualité des supports doit respecter les contraintes techniques (reproduction,
taille, couleurs…).
-Le support doit favoriser le contact avec
la cible (éviter que l’annonce soit noyée parmi trop d’autres publicité ; se
différencier de la concurrence)
Selon des
critères quantitatifs : On mesurera :
-l’audience : c’est l’ensemble des individus
fréquentant un support.
-l’audience utile : partie de l’audience
qui appartient à la cible. .
-Le taux de clic
-La rentabilité de l’opération commerciale
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