Le marketing mix comprend quatre
ingrédients qui composent la stratégie marketing dont l'objectif est de mieux
satisfaire les besoins des clientèles. Il faut se rappeler cependant, que tous
ces éléments sont interdépendants et doivent se combiner harmonieusement. Car une
stratégie se basant sur un excellent produit, mais à un prix inadéquat, serait
vouée à l'échec, même si les autres éléments du mix sont convenablement
définis. De plus, chaque élément du marketing mix est lui-même formé de
sous-éléments formant un mix. On retrouve un mix "produits", un mix
"prix",un mix "distribution", un mix "communications".
Le mix produit constitue l'élément de base du
marketing-mix dont dépendent les 3 autres variables (prix,distribution et communication).
Qu’est-ce qu'une politique de produit?
La politique du produit
La politique de produit
consiste à concevoir, organiser et renouveler ce que l'entreprise vend -ou
propose- à ses clients, qu'il s'agisse d'un produit ou d'un service. Elle
comporte les cinq aspects principaux suivants :
Aspect
|
Contenu
|
La gestion du portefeuille
d’activités
|
Ce premier aspect intéresse
au premier chef la direction générale. Il consiste à choisir les domaines
d’activités de l’entreprise.
|
. La gestion de la gamme
|
Cet aspect concerne chacun
des domaines d’activités de l’entreprise. Il consiste à définir la gamme de
produits que l’entreprise offrira à la clientèle
|
La fixation des caractéristiques
fonctionnelles du produit
|
Cet aspect consiste à
définir avec précision les caractéristiques fonctionnelles (ou intrinsèques)
de chacun des produits de la gamme.
|
L’emballage
|
Cet aspect, qui s’applique
surtout aux produits de grande consommation, consiste à concevoir leur
emballage.
|
La marque
|
Le cinquième aspect
consiste à choisir le (ou les) nom(s) de marque sous le(s)quel(s) seront
vendus les produits de l’entreprise.
|
La politique de produit
donc est une dimension fondamentale de la politique marketing qui définit
l’ensemble des caractéristiques des produits ou des services. C'est-à-dire le choix et l’étendue des gammes de produits
que l’entreprise fabrique ou distribue,
la qualité, les formats, les couleurs, les caractéristiques, les options, les
marques, les styles, les tailles, le conditionnement (l’emballage), les
garanties, le service à la clientèle, etc. les nouveaux produits qui seront
développés et offerts, les produits qui devront être abandonnés, les
améliorations et adaptations, etc.
Ainsi les décisions
relatives au produit sont très importantes pour les trois raisons principales
suivantes :
La première raison : c'est qu'il est très difficile — pour ne pas dire impossible —
de faire du «bon marketing» avec un mauvais produit, c'est-à-dire avec un
produit qui ne répond pas bien aux attentes des consommateurs. L'expérience
montre que l'on ne peut vendre durablement dans un marché concurrentiel un
produit mal conçu ou de mauvaise qualité et qu'une marque ne peut durer que si
elle s'appuie sur des bons produits.
La seconde raison : c’est que prmi toutes les
composantes du marketing mix (produit, prix, distribution et communication),
les décisions relatives au produit impliquent souvent les investissements les
plus lourds.
La troisième raison : les choix relatifs aux autres composantes du
marketing mix, et notamment la politique de prix et de communication, sont
subordonnés aux caractéristiques des produits que l’on vend.
Concept
du produit
Selon
Kotler : « Le produit est un bien ou un service offert sur le marché
de façon à y être remarqué, acquis ou consommé en vue de satisfaire un
besoin » ( Kotler. Dubois 1997)
Cette définition qui s'intéresse au produit tel qu'il est perçu par le consommateur,
non comme il est conçu par le producteur se décompose en deux parties :
La première partie :
Selon cette définition la notion de produit ne se limite pas aux seuls biens
tangibles. Elle intègre également les services, les événement, les lieux
géographiques,les organisations, les idées, ou bien n apporte quelle
combinaison de ces différentes entités. Par exemple un conseil délivré par un
médecin ou un avocat est considère comme un produit au même titre qu un Danone
ou un ordinateur.
La deuxième partie met en
avant l'objectif de la politique produit : « satisfaire un besoin ou un
désir » chez le consommateur. En marketing, un produit est conçu
essentiellement comme un moyen de satisfaire un
besoin. Ce qui revient à dire que le
consommateur n'achète pas un produit pour ce
qu'il est, mais pour les fonctions qu'il remplit et la satisfaction que le
consommateur retire de son utilisation.
Ce sont ces fonctions que le
marketing va chercher à mettre en valeur et à vendre. « ce que les responsables de l'entreprise pensent produire n'est pas de
première importance. Ce qui est décisif, c'est ce que le consommateur croit
acheter, c'est sa propre conception de la valeur qu'il attribue au produit
»Peter Drucker,. Ce qu'on appelle le concept marketing d'un produit n'est
rien d'autre que sa perception par le client. C'est l'idée centrale, l'attente
essentielle du client à laquelle répond le produit.
Mais la difficulté réside
dans le fait que la perception d'un produit est souvent complexe et varie d'un
consommateur à un autre, elle peut même varier dans le temps pour un même
consommateur ! Car la perception du consommateur est, nécessairement,
subjective. Prenons l'exemple d'un produit comme une automobile : les
avantages perçus peuvent être:soit de nature fonctionnelle (vitesse, tenue de
route, confort, taille du coffre...) soit de nature économique (consommation
d'essence...),soit de nature psychologique (au niveau des sensations ressenties
par la possession du véhicule...) ou soit de nature sociologique
(identification à une catégorie sociale...)
Aujourd’hui la banalisation
des produits et des services obligent beaucoup d’entreprises d’élaborer une
politique de produit (mix produit) permettant de créer de la valeur pour leurs
clients avant le lancement d’un produit.
Dimensions du produit
Du point de vue marketing,
le produit a trois dimensions : une concrète, une fonctionnelle et une
psychologique. C'est la logique tri-dimensionnelle
du produit ou aussi la logique C.A.B: Caractéristiques; Avantages et Bénifices
Dimension matérielle ou concrète : cette dimension définit ce qu'est réellement le produit ou service, et ses
caractéristiques objectives ce qui permet à l’acheteur à identifier à décrire,
à comprendre, à quantifier et à utiliser facilement le produit.
Dimension fonctionnelle : la dimension fonctionnelle du produit ou service
correspond à ce que l'acheteur veut en faire, ce à quoi il sert. Il s'agit de
tous les aspects permettant de répondre aux besoins des consommateurs :
produit lui-même, services qui l'accompagnent, etc. À noter que les
utilisations favorites et les utilisateurs principaux ne sont pas toujours ce
que les créateurs du produit ont imaginé. Cela peut conduire à revoir les modes
de distribution et de promotion, voire la conception même, du produit.
Dimension d'image
(psychologique ou psycho-sociologique) :
c’est la représentation
mentale (image) de ce que l'on pense de celui-ci. Pour certains produits
(produits de luxe par exemple) les caractéristiques d'image ont un poids majeur.
Cette dimension, tout aussi
importante si ce n'est plus que les autres, est beaucoup plus difficile à
cerner et à faire évoluer. Prenons un exemple simple
est celui des parfums. on dit que La dimension matérielle du parfum est assez simple, mais celle
psychologique du parfum est extrêmement compliquée : pourquoi préfère-t-on
une odeur à une autre, qu'est-ce qui fait notre choix, pourquoi choisit-on une
marque plutôt qu'une autre ? A tort ou à raison l'acheteur considère qu'il
exprime sa personnalité, son appartenance sociale, son statut, en achetant tel
parfum plutôt que tel autre.
Il ne faut donc jamais
négliger la dimension psychologique du produit dans la compréhension globale
que l'on en a, car elle peut avoir une grande influence sur tout le marketing
mix (marchéage).
Les différents niveaux d'un produit
Selon Kotler & Dubois
(2000), il existe 5 niveaux de produits :
Le produit central : C'est le noyau du produit, à
savoir ce que le consommateur achète comme avantage pour rendre service au
problème qu'il se pose.
Le produit générique : Il s'agit du produit central accompagné
de toutes ses caractéristiques.
Le produit attendu : C'est le produit qui correspond à l'ensemble des
attributs qu'un consommateur s'attend d'avoir en achetant le produit. Il
regroupe les conditions requises minimales qu'attend le consommateur, comme par
exemple au niveau du prix, de la qualité du service après vente ou du design
esthétique.
Le produit augmenté : C'est ce qui vient s'ajouter au produit
attendu en terme d'autres produits et services plus ou moins utiles. Ils
apportent de la satisfaction car ils rassurent, sont originaux ou surprennent.
C'est souvent ce qui permet d'assurer la différenciation.
Le produit potentiel : C'est le produit comprenant toutes les
améliorations et transformations envisageables pour attirer et retenir le
client. Il prend en compte les besoins et les attentes que le client n'a pas
encore exprimé
.
La hiérarchie d'un produit
Les produits peuvent se
hiérarchiser de la façon suivante allant du plus large au plus étroit :
- Le type de besoin concerné qui correspond au besoin fondamental dans lequel
le produit s'inscrit. Par exemple l'achat d'une voiture correspond au besoin de
se déplacer.
- La famille de produit qui regroupe toutes les catégories encerclant le même
besoin. Par exemple si le besoin est de déjeuner, le consommateur va pouvoir
acheter des œufs, du lait, des céréales, du bacon…
- La catégorie de produit qui rassemble tous les produits qui au sein d'une
même famille préservent une certaine cohérence fonctionnelle. Par exemple, le
fromage et les yaourts sont tous les deux à base de produits laitiers.
- La gamme de produit qui correspond aux produits appartenant à la même
catégorie et qui sont étroitement liés entre eux car ils fonctionnent de la
même façon ou sont vendus aux mêmes clients. Comme par exemple les yaourts en
pot ou en tube.
- La marque qui permet de distinguer le ou les produits présents pour ce type de
produit.
- L'article qui est l'unité de base caractérisé par un prix, une qualité et un
design précis.
La
classification des produits
La
classification offre la possibilité au décideur marketing d'orienter ses
actions. Il y a plusieurs classifications possibles pour les produits.
Classification selon les biens de grande
consommation :
Les produits d'achat courant (première
nécessité, achat impulsif, dépannage),
Les produits d'achat réfléchi,
Les produits non recherché,
Les produits de spécialité.
Classification selon les produits
industriels :
Les
matières premières, et composants
les
fournitures et services,
les
biens d'équipements.
Classification selon la durée de vie des
produits
Les biens durables
Les périssables
Classification par fréquence d'achat
Biens banals
Biens anomaux
Classification par degré de nouveauté:
Produits nouveaux
(Un bien est considéré
nouveau quand il est nouveau pour le consommateur.)
Produits anciens
Fixation
des caractéristiques fonctionnelles du produit
Définition
des caractéristiques fonctionnelles du produit : Les « caractéristiques fonctionnelles ou
intrinsèques du produit » sont les attributs réels, objectifs et observables du
produit. Elles peuvent être classées en trois grandes catégories : Une
entreprise fixe les caractéristiques fonctionnelles au moment du lancement d’un
nouveau produit mais peut être amenée à les modifier de temps à autre au cours
de la vie du produit. Les caractéristiques fonctionnelles du produit
correspondent à la « définition technicienne » du produit plutôt qu’à sa
définition « marketing », qui tient compte d’éléments subjectifs ou symboliques
en plus des éléments objectivement observables.
Importance
des caractéristiques fonctionnelles du produit : L’expérience montre que beaucoup de grands
succès du marketing, au cours des dernières années, ont été dus principalement
à une supériorité objective du produit sur ses concurrents et qu’inversement
beaucoup d’échecs sont dus à une inadéquation des caractéristiques intrinsèques
du produit par rapport aux attentes des clients potentiels.
Qu’est-ce
qu’un bon produit ?
La première condition du succès en marketing
consiste à offrir aux clients potentiels un «bon produit ». Cette notion
recouvre en réalité deux idées distinctes, celle de qualité du produit et celle
d’avantage du produit par rapport à ses concurrents.
La
qualité du produit : C’est le
degré auquel les performances du produit répondent aux attentes que le client
est en droit d’avoir à son égard. Exemples : lorsqu’un automobiliste achète une
voiture neuve, quel qu’en soit le modèle et quel qu’en soit le prix, il peut au
minimum exiger que le moteur, l’embrayage et les autres pièces essentielles ne
« lâchent » pas au cours des 50000 premiers kilomètres, que la consommation
d’essence ne dépasse pas sensiblement ce que le constructeur avait annoncé,
qu’il n’y ait pas de bruits insolites
L’avantage
produit : Il s’agit d’une
caractéristique intrinsèque distinctive du produit par rapport à ses
concurrents, c’est à dire d’un attribut positif lié à sa formule, à ses
performances ou à son design et que les concurrents ne possèdent pas. Exemple :
depuis le lancement, en 1995, de sa nouvelle bouteille, et jusqu’à ce qu’elle
soit copiée par ses concurrents, la société Evian offre à ses clients un produit
plus esthétique et plus pratique que les autres marques.
La qualité du produit est une condition nécessaire au succès de n’importe
quel produit. En revanche, la possession d’un avantage-produit n’est pas
toujours indispensable. L’acquisition d’un avantage-produit, chaque fois
qu’elle est possible, constitue pour une entreprise un atout concurrentiel
important.
LA POLITIQUE DE GAMME
Définition
de la gamme : «On appelle gamme un ensemble de produits liés entre eux du
fait qu'ils fonctionnent de la même manière, s'adressent aux mêmes clients, ou
sont vendus dans les mêmes types de points de vente ou zones de prix (Kotler et
Dubois, Marketing Manageme)
La gamme est divisée en lignes appelées aussi familles, ensemble cohérent de
produits situés dans le même univers de
consommation (famille de produits). Exemple la gamme des produits d’hygiène de
l’entreprise Colgate comprend: une ligne des dentifrices, une ligne des brosses
à dents…
Ces lignes sont enfin divisées en produits présentés en référence ou assortiment d'un catalogue. C'est-à-dire ensemble des produits offerts par un distributeur à sa
clientèle.
Dimensions d’une gamme : Une gamme se caractérise par sa largeur, par la
profondeur de ses lignes et par sa longueur.
Largeur : C’est le nombre de produits réellement différents d’une gamme
(lignes)
Profondeur : La profondeur des lignes est mesurée par le
nombre de produits distincts qu’elles comprennent et
répondent à des besoins similaires.
Longueur : La longueur ou l’étendue de la gamme désigne
le nombre total de tous les produits que l’entreprise peut mettre sur le marché
(ensemble des produits de toutes les lignes). C’est
donc la somme des produits (ou modèles) de toutes les lignes. Longueur =
largeur x profondeur.
La composition d'une gamme doit permettre
une complémentarité,
une synergie entre les produits. Il faut
éviter absolument les risques de cannibalisation, préjudiciables à chaque
produit et à l'ensemble de la gamme.
Gestion
stratégique de la gamme
Structure
de la gamme : Tous les produits
d’une gamme n’apportent pas la même contribution au résultat de l’entreprise.
Il convient donc d’analyser la composition d’une gamme et les ttpes de
produits.
Produits
lead : Produits qui font le
plus gros chiffre d’affaires. Ce sont aussi souvent les produits les plus
lucratifs.
Produits
d’avenir : Produits qui sont
appelés à remplacer les leaders ainsi que ceux qui sont conçus pour faire la
transition entre deux leaders.
Produits
d’appel : Produits ayant
pour rôle d’attirer le client grâce à leurs prix; le vendeur se charge par la
suite de leur vendre le produit leader.
Produits
régulateurs : Ces produits
ont pour but d’absorber les frais fixes et de compenser les fluctuations des
ventes des produits leaders.
Produits
tactiques : Ces produits ont
pour rôle de gêner la concurrence ou de répondre rapidement à une action des
concurrents afin de conserver ses positions dans la distribution et auprès des
consommateurs.
Les
types de gammes
L’entreprise peut proposer une gamme courte
ou une gamme longue
Longueur de la gamme |
Avantages |
Inconvénients |
Gamme courte |
-Concentration des efforts sur quelques
produits. Simplification de la gestion -.
- Baisse des coûts de -
- Simplification de la gestion.
Allégement des stocks
|
Le consommateur risque de s’adresser au
concurrent lorsque le choix est limité.
- L’entreprise est vulnérable en cas de
chute des ventes. production (car spécialisation). Gamme courte
-
Risque financier important pour l’entreprise en cas d’échec d’un produit.
Risque d'infidélité de la clientèle pour
certains segments non touchés |
Gamme longue |
Exploitation de plusieurs segments du
marché, donc plus grande satisfaction des clients.
Meilleure rentabilité des efforts marketing
Couverture et satisfaction d'un nombre important de
segments de marché
Dispersion des risques entre un plus grand nombre de
produit/segment Plus grande souplesse de gestion des marchés
|
Accroissement des coûts de production, de
distribution et de communication.
-
Alourdissement des stocks. - Gestion
plus lourde. Risque que les ventes
d’un produit se font au détriment d’un autre produit de la même entreprise
(risque de cannibalisation entre les produits de l’entreprise). |
Les fonctions d’une gamme
Fonction
de rentabilité: permet à l'entreprise de réaliser ses profits
actuels
Fonction
de développement : donnera des profits dans 2 ou 3 ans
Fonction
d'image : Crédibilise la marque du point de vue technique, lui donne du
prestige
Fonction
d'avenir : Anticipe ce que sera le marché. N'est pas la source d'un
important chiffre d'affaires immédiat
Fonction
de défense: bloquer d'une
façon ou d'une autre un concurrent.
Fonction
obligation: segment
présent car le client le demande. On doit donc le fournir
Fonction
de bonne gestion : ne permet pas un profit important mais
rentabilise ou amortit une structure. Il comble un creux saisonnier.
La
pratique montre souvent que l'on trouve une 8ème catégorie, irrationnelle,
correspondant à des motivations internes à la société: la fonction de sentiment
Rôle de la gamme dans la politique
marketing
Rôle
d'attraction : Attirer de nouveaux consommateurs du
produit/de la marque
Rôle
de leader : Rôle tenu par les constituants de la gamme qui ont les
meilleures parts de marché
Un
rôle de transition : Transition entre une famille
vieillissante et une nouvelle pas encore prête ou, transition entre une
technologie en cours de banalisation et une technologie innovante pour laquelle
le marché n'est pas encore prêt ou entre deux cycles d'un produit à ventes
saisonnière.
Stratégie de gamme
Une
marque par produit : un produit haut de gamme porte un nom et
un produit bas de gamme un autre.
Une
marque par ligne : Tous les produits d'1 même ligne portent
le même nom
Une
marque unique : désigne tous les produits de la société
même s'il s'agit de produits totalement différents La marque sert de vecteur de
réputation.
Stratégie d'évolution d'une gamme
Extension : Elle consiste à augmenter la largeur ou la
profondeur de la gamme existante.
En attaquant une partie non couverte du marché, soit
par l’élargissement de la gamme en ajoutant de nouveaux modèles (Mercedes
classe A) ou-références (shampooings cheveux gras)
Modernisation : Moderniser certains produits de la gamme pour
faire migrer une partie de la clientèle vers des produits plus performants en
adaptant par exemple des produits anciens (rajeunir
pour relancer)
Stratégie de
contraction de gamme : Elle vise à réduire le nombre de
produits offerts. Cette politique peut être pratiquée pendant les périodes de
difficultés au cours desquelles l'entreprise doit concentrer ses moyens sur les
produits les plus rentables ou lorsque le produit est jugé trop ancien et
insuffisamment rentable ne correspondant plus au positionnement souhaité de
l'entreprise. Autrement dit elle consiste
à abandonner certains produits, soit parce qu’ils sont en phase de déclin et ne
rapportent plus à l’entreprise ou sont supplantés par une innovation.
La politique de la marque
Définition : "La marque est
un nom. un terme, un signe, un symbole, un dessin, un logo ou toute combinaison
de ces éléments servant à identifier les biens ou les services d'un vendeur et
à les différencier de la concurrence."
Caractéristiques d’une marque
L’image
(de marque) : Un ensemble de
représentations mentales, personnelles et subjectives. Ses principales sources
sont : l’expérience des consommateurs, le produit (l’image véhiculée par les
attributs perçus du produit tels que l’apparence ou le prix), la communication
de la marque (publicité, promotion, distribution,…), la communication autour de
la marque (exemple le bouche à oreille) et l’image donnée par la clientèle de
la marque.
La
notoriété : Elle mesure la
présence à l’esprit d’une marque pour un individu ou un groupe..
Fonctions de la marque
Les
fonctions de la marque sont nombreuses .On peut distinguer :
Les fonctions pour l’entreprise : Différencier les produits des
concurrents, protéger les caractéristiques d'un produit, communiquer une image
au consommateur, assurer la vente en facilitant le repérage dans la grande
distribution, favoriser la fidélité...
Les fonctions pour le consommateur :
Facteur de garantie par rapport à la qualité et à l'origine du produit. Facteur
psychologique social car la marque répond à un besoin et peut être
significative pour un consommateur en véhiculant un style de vie, une personnalité.
La marque garantit au consommateur un standard
uniforme de performances, quel que soit le lieu d’achat et le mode de
distribution. Elle diminue le risque perçu par le consommateur. En commandant
une voiture Mercedes ou un téléviseur Sony, on sait d’avance, sans grand risque
de surprise, ce que l’on achète.
La marque favorise la reconnaissance des produits
(surtout en libre service) La marque simplifie la tâche des consommateurs en
leur permettant de retrouver facilement un produit qui leur a donné satisfaction.
La marque valorise les consommateurs. Pour les achats
dits à statut social, comme les vêtements, les produits de luxe…, la marque
valorise celui qui la porte ou la consomme. La
présence d’une marque sur un produit est susceptible d’ajouter de la valeur à
ce produit aux yeux des consommateurs. Un automobiliste qui achète une BMW est
si convaincu à l’avance de la qualité de cette marque qu’il aura tendance à en
être satisfait, même si, par malchance, il est tombé sur un
« mauvais
numéro ».
Types de
sensibilité du consommateur à la marque
Changement
systématique de marque (versatilité): la marque n'a aucune importance ce qui ne
signifie pas que les caractéristiques du produit n'en ont pas. Panachage entre
un petit nombre de marques : le choix se fait entre quelques marques, parfois
après un premier choix établi sur les critères du produit (c'est le cas de
modèles très semblables dans l'électroménager, HiFi/Vidéo,...)
Achat de
la même marque en permanence : Ou on se simplifie la vie en rachetant le même
produit, ou on peut être fidèle à une marque après un premier essai positif.
La
création d’un nom de marque
Pour analyser le choix d’un bon nom de marque, il faut se poser quelques
questions:
Est-il facile à prononcer? On prend un
échantillon représentatif de l'univers cible, et on lui demande de lire, de
prononcer le nom. On note les difficultés.
Ne suggère-t-il pas des associations
défavorables ?
S'harmonise-t-il avec le produit et son
positionnement? On pose la question suivante à un échantillon: «Quand je dis le
mot XXX, à quoi pensez-vous?»
Présenter-t-il des risques de confusion
avec un autre nom?
On peut demander à l'échantillon d'attribuer des
produits aux noms de marque, ainsi que des noms de marque aux produits.
Avantage du nom de marque pour le
consommateur
Pour
l'entreprise:
Il véhicule les caractéristiques du produit
Il est facile à prononcer, à reconnaître et à retenir...
Il est distinctif
Il peut être utilisé même si d'autres s'ajoutent à la ligne actuelle
Il est facilement prononçable dans différentes langues et a la même
signification culturelle.
S'adapter facilement à l'utilisation des autres variables du mix communication;
Et enfin, ne pas se prêter à de mauvais jeux de mots.
Il peut faire l'objet d'un enregistrement (dépôt des marques de commerce)
Pour le
consommateur :
Possibilité d'identification immédiate en cas de ré-achat,
Garantie dans la qualité constante,
Valorisation
Les types de
marques
Un
producteur peut opter pour l’une des principales stratégies de marque ci-dessous :
La marque produit :
Une entreprise commercialise plusieurs produits répondant à un même besoin,
elle peut recourir à plusieurs marques, les produits sont considérés comme
autonomes.
La marque ombrelle : Recouvre une large variété de produits
appartenant a des domaines différents.
La marque
caution : Ce
sont les produits commercialisés avec une double marque, celles-ci sont
composées d'une marque fille et d'une marque mère, la seconde servant de
caution pour la première.
La marque enseigne :
Ce sont les marques de distributeurs.
La
gestion de la marque
Les entreprises sont, à un moment donné,
confrontées à un choix concernant les marques. Plusieurs options s’offrent à
elles. Les options envisageables en matière de gestion de la marque sont :
Option |
Présentation de l’option |
Exemples |
L’abandon d’une marque |
L’entreprise décide dans ce cas de réduire
le nombre de ses marques pour profiter de la notoriété d’une de ses marques. |
Le groupe Mars a choisi d’abandonner ses
marques européennes Treets et Bonitos pour M&M’s. En France, la marque
des produits frais Chambourcy a disparu des emballages au profit de la marque
Nestlé, jusqu’alors réservée aux produits d’épicerie sèche. |
L’extension de marque |
L’entreprise utilise un nom qui a fait ses
preuves pour lancer un nouveau produit. |
ses preuves pour lancer un nouveau produit.
La marque de stylo à bille BIC s’est étendue aux briquets, aux rasoirs
jetables, aux planches à voile et, avec moins de succès, aux parfums produits
par le groupe. |
Le rajeunissement de la maque |
L’entreprise peut trouver parfois
nécessaire de jouer sur les variables du mix pour rajeunir une marque. |
Le déclin de « La vache qui rit » a pu être
enrayé grâce à une modification du visuel, une communication tournée vers
l’enfant, une multiplication de son offre produit tant au niveau du
conditionnement que du goût (chèvre, etc.). |
Les caractéristiques d'une bonne marque
Une bonne marque doit avoir un nom disponible (nom
déposé auprès de l'Institut National de la Propriété Industrielle), évocateur (des qualités du produit), mémorisable et facile à prononcer (court
et audible) et déclinable ou évolutif.
Définition
« Ensemble des éléments
matériaux qui, sans faire partie du produit lui-même, sont vendus avec lui en vue de permettre ou de faciliter sa
protection, son transport, son stockage, sa présentation en linéaire, son
identification et son utilisation par les consommateurs. »
Les termes de conditionnement, emballage,
packaging sont utilisés souvent d'une manière interchangeable mais on utilise
de préférence le concept de "packaging" parcequ'il évoque les aspects
physiquements visuels du produit.
Notions autour du packaging
Le contenant: bouteille, boîte, flacon, sac,... Tout
doit être pris en compte : la matériau du contenant (verre , bois, carton,
plastique,...), son design (rond, carré,...), le format (volume ou poids), le
mode d'ouverture et de prise en mains (bouchon, bec verseur, poignée,...)
Le décor du contenant : C'est la première chose que le
consommateur voit dans les linéaires du supermarché.
Le
surconditionnement : A l'unité ou pour regrouper plusieurs
contenant d'un même produit, il servait au départ à protéger les emballages
lors de leur transport et à réaliser des économies de manutentions. Il sert
aujourd'hui de plus en plus comme un réelle emballage que l'on retrouve dans le
rayons du supermarché, qui facilite la vente en grande quantité.
Les
différents niveaux du packaging
On
distingue généralement trois catégories ou niveaux d’emballages :
L'emballage primaire: C’est le contenant de chaque unité de consommation
du produit ; il se trouve donc en contact direct avec le produit Exemples
Bouteille d’eau minérale Pot de yaourt, Sachet de levure pâtissière, Boîte de
confiture en conserve.
L'emballage
secondaire ou de regroupement : Il regroupe plusieurs unités de consommation du
produit pour en faire une unité de vente. Exemples Pack en plastique ou en
papier cartonné regroupant des bouteilles d’eau minérale ou des pots de yaourt.
L'emballage tertiaire
ou de manutention: Il permet
de transporter de l’usine aux dépôts ou aux points de vente un certain nombre
d’unités de vente du produit. Ce troisième niveau de packaging a des fonctions
plutôt logistiques que marketing et intéresse les distributeurs plutôt que les
consommateurs finals Exemples Une palette en contre-plaqué regroupant plusieurs
packs d’eau minérale.
Les fonctions du packaging
Les
responsables marketing doivent faire tout leur possible pour se doter d’un «bon
emballage», surtout dans le secteur des biens de
grande consommation. Car il est souvent aussi important d’avoir un bon
emballage que d’avoir un bon produit. Pour cela, ils doivent avoir une
parfaite compréhension des différentes fonctions que remplit l’emballage. Ces
fonctions sont :
- Fonctions
techniques : Protection du produit contre toutes les agressions
susceptibles de l’altérer : chocs, chaleur, lumière, humidité ou sécheresse,
perte de gaz carbonique (pour les boissons gazeuses), etc. Exemple : les
paquets sous vide préservent l’arôme du café
- Commodité
d’utilisation : l’emballage doit faciliter la prise en main du produit
(bouteilles d’huile en forme de « sablier »), son renversement, son dosage (bec
verseur des paquets de sucre en poudre) et son utilisation fractionnée, etc.
- Facilité
de transport, de stockage, de rangement et d’élimination. Exemples : les
packs de bouteilles d’eau minérale munis de poignées facilitent le transport de
ce produit relativement lourd,
Fonctions
de communication : Impact visuel
(ou fonction d’alerte) : il est important pour un emballage d’être repéré
facilement. S’il n’est pas vu, il est clair qu’il ne sera pas pris. Exemple : A
la suite d’un changement d’emballage, une marque de pâtes alimentaires a vu ses
ventes baisser fortement. Une enquête a montré que cette baisse venait de ce
que le nouveau paquet, presque blanc, ne se voyait pas dans le linéaire.
- Reconnaissance
: il faut qu’en regardant l’emballage, les consommateurs qui connaissent déjà
la marque la reconnaissent facilement, sans même avoir besoin de lire son nom.
- Identification : si un consommateur
voit un produit qu’il ne connaît pas, il doit être capable, par un simple
regard sur l’emballage, d’identifier la catégorie de produit dont il s’agit
(une lessive pour lavage à la main, du café décaféiné, etc.). En second lieu,
si un consommateur connaît déjà une marque, il faut qu’il puisse identifier
facilement et rapidement par l’emballage les différentes variétés de la gamme
(Pour le cas des yaourts ou des sachets de crème en poudre, les fabricants
identifient les différentes variétés par des illustrations visuelles).
- Expression
du positionnement : L’emballage doit, par sa forme ou son décor, évoquer
les traits saillants et distinctifs que l’on a décidé de conférer à la marque.
Exemple : le packaging très caractéristique de la confiture Bonne Maman, avec
son étiquette écrite « à la main », et son couvercle qui rappelle le tissu de
Vichy utilisé jadis pour couvrir les pots de confiture préparée à la maison,
exprime clairement le positionnement de « confiture aussi bonne que celle qu’on
fait à la maison ».
- Information du consommateur : (date
limite d’utilisation, composition du produit, mode de préparation, recettes
auxquelles il peut se prêter, etc.).
- Impulsion à l’achat : un emballage doit
susciter ou renforcer le désir d’achat. Exemple : Un emballage de produits
alimentaires doit être « appétissant » (imprimer des photos ou des dessins du
produit sur l’emballage). Il est parfois utile de suggérer par l’emballage que
la quantité de produit à l’intérieur est importante (on parle de « size
impression »).
-Fonctions
marketing : alerte
(attirer le consommateur), attribution (identifier le produit ou la marque),
Information (mentions légales et complémentaires, service (faciliter
l'utilisation), positionnement (véhiculer une image). Elle aide au développement de la vente en libre-service
notamment dans les hypermarchés et les supermarchés. Lorsqu’un produit se
trouve dans un magasin en libre-service, et que par conséquent il ne bénéficie
pas de la présence d’un vendeur susceptible de le recommander aux clients, il
doit « se vendre tout seul ». Cela signifie qu’il doit attirer le regard des
clients, être reconnu ou identifié par eux et susciter leur désir d’achat.
L’emballage joue, à cet égard, un rôle important de « vendeur silencieux ».
Quelques aspects techniques liés au packaging
Pour réussir un bon emballage (en plus du talent graphique), il faut:
Données
sur le produit : Nature du produit, volume, forme,
faiblesses (se casser, se plier, se détacher,...), forces (charges,
pression,...), influence climatique (humidité, corrosion, changement de
température,...),...
Données
sur le transport : Type (route, rail,...), forme du transport (vrac, palette,...),
durée de stockage, facilités de manutention, (dé)chargement,...
Aléas physiques :(distribution) : Etudier les réactions possibles aux chocs
verticaux, horizontaux, au repos (après le choc), réactions également aux
vibrations, aux compressions, aux déformations, ...
Aléas
climatiques : (distribution) : Il ne faut rien omettre, que ce soit la
chaleur, le froid, la pression, la lumière, l'eau propre, l'eau en vapeur, la
poussière,...
Autres
contraintes de la distribution : Insectes ou rongeurs, contamination avec
d'autres produits,...
L’étiquette
Elle a pour rôle :
Rôle
légal: mentions
obligatoires (dénomination de vente, nom du fabricant, quantité, origine du
produit, composition du produit, traitements subis, date limite de vente pour
les produits périssables), marquage du prix (affichage prix TTC en rayon et
vitrine, prix au litre ou au kg pour les produits de grande consommation)
Rôle
dans la gestion du point de vente : suivi des stock (codes barres), analyse
des ventes par article et par rayon, mesure de la démarque inconnue
Rôle de
communication et d'information : informer (mode d'emploi et mentions obligatoires),
promouvoir ,le produit (identifie celui-ci dans le rayon), communique le
message publicitaire et promotionnel.